Défi N°46
proposé par Brigitte
communauté CROQUEURS DE MOTS
"Es tu au clair de ta lune ?"
Quelqu'un m'a dit l'autre jour : "Je ne cherche pas la transparence, mais, tu vois, je m'accommode mal de tant de brouillard. C'est pour ça que je ne suis pas au clair avec moi-même. Tu fais comment toi pour résister ?"
(parce qu'on évolue dans un monde qui nous affecte et crie) et à laisser ici vos mots, comme une signature de vous-mêmes, de ce qu'on sait de soi, un peu, beaucoup, passionnément, et à la folie de ses fragilités, de ses forces, de ses créations, de ses émotions, de ses vulnérabilités, de ses amours et de son intelligence.
Un support en quelque sorte, du plus loin de nous-mêmes, c'est-à-dire de l'Autre ...pour revenir à soi
Répondre à cette question, nécessite d'avoir… "la foi ", la mauvaise est si facile : accuser l'autre de tous mes maux...
Et pourtant c'est tellement tentant « d'être suprême exquis sans maux» …
C'est vrai, c'est la faute à néon si j'ai cet air ahuri : il s'est encore branché sur le grille pain, ça fait des parasites dans ma parabole... pas de bol !
Encore une fois, à quoi bon se lamenter ? C'est son sale caractère et la faute à Volt air ! J'ai bien d'autres choses à faire, au clair de ma lune, qu'à me rouler sous terre ...d'effroi ?
« Connais toi toi même » a dit je ne sais quel sage « ... tu connaîtras les autres » de ce côté là, j'ai fait le tour de la question , jusqu'à avouer mes moindres recoins, clairs ou obscurs … c'est bien mon moi à moi, je le reconnais au flair, hum ! ça sent... la chair d'ampoule illuminée, la résistance grillée ! C'est Versailles dans mes entrailles, on a briqué les lustres, épousseté les toiles d'araignées pour la grande introspection depuis ma lune, c'est qu'il lui faut un peu de place à cet amas de résidus venus d'ailleurs, chassée des autres mondes puisqu'elle n'était pas ronde. Ma lune... mais en est-ce bien une ? Agglutinée de bouts de rien, de cristaux humanoïdes récoltés à travers ses bings et ses bangs, psalmodie des rhapsodies bleues qu'elle tient de camaïeux d'antan, gigote et s'ébroue à travers une lunette au petit bout vitreux: flou artistique, fondue déchaînée, m'entortille, me torpille, me mordille l'orteil, me chuchote à l'oreille...
J'aime sa folie infiltrée explosive, son « blop » gargarisme, qu'elle administre sans crier gare..garisme! Madame est servie ! Elle me patchwork au coeur et au corps, à grands coups d'aiguillées raccommodage « Frankestein »,fait néante, greffe naturelle...bio étiquette estampillée !
La suivre ?..C'est l'évaporation, le siphon évacuateur, le grand nettoyage à l' « au clair », défonçage de brouillard, hâlo clair amphibie !
Parfois à peine quelques signaux perceptibles, enfouis sous des parchemins nébuleux persistent... Est-ce la fin, le renouveau ?
Tapie dans une palpitation ralentie, elle attend, se nourrit d'autres ardeurs, d'autres notes, d'autres beautés insignifiantes, se régénère de contacts incandescents ….
Branchies filtrantes dirigées vers l'au de là bas et l'au des autres, tentacules oculaires à facettes lustrées, la tête chercheuse reprend mon hyperbole, ma « thématique » entre mes x et mes y, devient thèse, prothèse à protons, éclaireuse …
Je ne lui pose pas de questions, sur ses borborygmes d'ailleurs ...Je sais où va sa comète comateuse. Elle ne m'en pose pas non plus.....connait mes artères principales ....mes voies sans issues, mes soupapes à scories.
Avoir une lune qui papillonne, une luciole sous le néon, un sonar à propulsion, c'est une chance …On avance...finalement sans avoir "les foies" à travers le brouillard extérieur, le carbure mijote... à l'intérieur !
@Tricôtinoclairdeplume