Défi n° 105 proposé par Brunô
À partir de cette toile du peintre BALTHUS,
BALTHUS (Peintre)
donnez libre cours à votre imagination,
racontez votre histoire en prose ou en poésie
en utilisant un ou plusieurs éléments
ou personnages du tableau,
en démarrant ou terminant votre texte par cette scène,
en cherchant à retranscrire ce qu'a voulu exprimer le peintre...
Les choix sont multiples, ouverts et libres.
Bonne création !!!!!
L'Amiral Ô
Par la fenêtre, elle admira le panorama, goûta le calme du voisinage.
Les bruits de la capitale étaient loin derrière elles à présent, la sérénité reviendrait, il suffirait de l'apprivoiser, ne pas l'effrayer pour qu'elle leur offre une nouvelle vie.
Ninon avait déjà pris ses marques, malgré leur arrivée matinale, elle s'était installée pour revoir sa partition dans cette pièce pas même encore aménagée. L'enfant avait ôté la couverture protégeant le piano des autres meubles dans le camion qui transportait leur passé, et s'en était fait un coussin moelleux . Il lui restait peu de temps pour répéter sa prestation mais cela ne semblait pas l'inquiéter.
- Maman ?
- Oui Ninon
- A quelle heure Papa doit-il arriver ?
TUTT TUTTT TUUTT
- Et bien, je crois ....qu'il est là !
Sa voiture est devant la grille...
Un sourire éclaira le visage de la fillette, la partition glissa de la chaise, elle partit en courant , dévala les escaliers quatre à quatre.
Sa mère la vit sauter au cou de son époux et l'entendit déballer les dernières nouvelles dans une cacophonie enfantine qui lui ressemblait si peu, impatiente qu'elle était de lui faire les honneurs de la nouvelle maison qu'elles avaient dénichée si près de l'auditorium .
Elle laissa ses pensées s'évader, avec cette sensation de ses cheveux repoussant timidement sous le turban:
Parviendrait-elle à guérir dans ce havre de paix, verrait-elle grandir Ninon suffisamment longtemps ?
La pluie avait soudain cessé, le soleil inonda la pièce .... en signe d'approbation.
Maya s'éloigna de la fenêtre et d'un pas assuré monta sur l'escabeau, accrocha ce tableau de Balthus qui la ravissait tant....
@Tricôtinôtablô