Défi n°85
proposé par Voilier
Je propose un "Chant d'Encres", composé de chacune des nôtres, à partir de la bande sonore ci-jointe
après l'avoir écoutée, ou pendant l'écoute (selon l'envie) écrire ce que cela nous inspire,
un mot, une histoire, un poème, une pensée, ce que l'on veut...
(Avant d' écouter la bande sonore, arrêtez la musique du blog sur votre gauche)
Cette bande sonore est extraite de l'album de Patricia Dallio "L'encre des voix secrètes" et s'intitule "Intrigue".
L'univers de P.Dallio et ce titre ne devraient cependant pas orienter nos écrits,
j'en donne la référence pour insérer la bande sonore dans l'article.
Après, c'est aussi une bonne occasion pour écouter d'autres de ses compositions...
Bonne écoute, heureuse aventure, laissons chanter nos Encres et, peut-être,
laissons-nous nous y Ancrer... (pour mieux larguer les amarres lorsque c'est le temps !)
Les attaques incessantes de son supérieur hiérarchique lui procuraient des angoisses chaque fois plus intenses, la pression artérielle augmentait jusqu'à faire bourdonner ses tympans à un niveau casi insupportable... Elle n'entendait plus que cette musique intérieure, le flux sanguin, les battements de son coeur, son souffle; un instinct de survie amplifiait les sons comme pour la protéger de l'agression venue de l'autre.
Troublante symphonie...qu'elle avait appris à écouter si souvent ces dernières années !
Après l'intense exposition à cette cacophonie rythmée, les évènements extérieurs n'avaient plus eu d'emprise sur ses émotions, la dépression était arrivée à son apogée, elle le savait.... un son imperceptibe s'était installé bizarrement, presque silencieux.... Son corps s'était amenuisé jusqu'à devenir insignifiant, immatériel . L' âme qui l'avait jadis animée errait, tournoyait comme un avion en perdition, attendant patiemment de trouver une hypothétique terre d'asile ou se poser.
Aujourd'hui, son calvaire avait enfin cessé, elle savait que sa musique vitale n'avait rien à voir avec ces mouvements saccadés et stridents jusqu'à la déraison, son être vibrait à nouveau d'une autre sonorité, la seule, la vraie partition, qu'il aurait toujours dû savoir jouer :