Dans mes veines coule la Seine.... J'ai déjà entendu ça quelque part mais ça me colle à la peau aujourd'hui particulièrement.
Ce tag trouvé chez Quichottine, qui le tenait de Philippe, qui le tenait à bout de bras ... je prends les Paris tendus à m'en faire éclater les artères. Je te brosserai à ma manière en mots en images dévoilant tes secrets Toi qui m'a vue naitre, qui m'a bercée tant d'années nourrice généreuse.
Un monument à choisir parmi ceux que tu offres , je choisis l'hôpital , celui de la Pitié -Salpétrière!
sûr on n'y va pas en visite souvent pourtant connaissez vous sa Chapelle Saint Louis, son parc , ses pavés, ses porches ? ...
Près d'un demi siècle qu'on se connait intimement: nos face à face aux heures des repas avec ton clocher qui semblait vouloir m'encourager à finir l'assiette dont je ne voyais pas la fin. Ton parc qui nous offrait , nous gamins des "logés" tant de cavalcades, tes pelouses où nous roulions "barrique" à cinq dans d'immenses cartons vides chipés à la pharmacie centrale, tes pistes à patiner les roulettes jusqu'à la nuit , et tes pavés ....limites à ne pas dépasser, sous peine de voir trembloter nos gambettes, jusqu'à la chute couronnant nos genoux du sceau de la bravoure .
Maman sifflait l'heure du repas depuis la fenêtre de la cuisine avec son sifflet de gendarme, nous remontions alors essoufflés, dégoulinants d'avoir joué jusqu'à plus soif vers la Pitié , quelle pitié encore un repas à engloutir , mon copain le clocher me ferait un clin d'oeil . L'hôpital un monde à part au milieu de la ville plein d'espoir pour beaucoup, plein d'avenir, de jeux, de recoins à cache cache pour nous .
Une photo prise à Paris , je choisirai celle-ci de Robert Doisneau, "le photographe" de Paris
où les culottes du zouave du pont de l'Alma prennent l'air en bord de seine après une crue plus haute que prévue ?
Une chanson sur Paris.... j'ai connu les portillons automatiques pour réguler l'affluence aux heures de pointes les poinçonneurs qui me faisaient penser que c'était la fête toute le journée pour eux entourés de confettis.. laissons passer un métro, avec Serge Gainsbourg
Un livre dont l'histoire se passe à Paris , j'aurais pu choisir de Zola, le ventre de Paris, au bonheur des Dames... mais un auteur bien moins connu Christine Haydar pour "Simone"
extrait:
" Je viens juste d'avoir mes onze ans et depuis que ma mère fait voyante professionnelle ma bon dieu de vie est encore plus compliquée.
Elle croit qu'elle a un don depuis l'histoire du maquereau d'Hortense le mois dernier. [...] Ma petite Simone, j'ai pensé, tas vraiment pas une vie marrante. " Pigalle, dans les années 1950, offre le spectacle d'une vaste mascarade où se croisent putes et autres poulbots de Montmartre. Paris a encore les accents de Paname et Simone foule ses pavés de sa démarche de môme têtue. La rue, c'est un peu sa maison car, chez elle, c'est pas vraiment la vie en rose.
On peut vivre à quatre dans vingt mètres carrés sans que la promiscuité ne favorise pour autant les moments de tendresse. Alors, croisant en chemin Vassili, le peintre russe, et Kurt, le nain italien, Simone prend son envol, le conte de fées à portée de main."
J'ai eu l'immense plaisir de redécouvrir à travers son livre les rues de Pigalle, la place du tertre, la vie des quartiers dans les années cinquante retrouver mes souvenirs d'enfance avec les "réclames" et les marques citées par la gamine au cours de ses pérégrinations... Une pure "titi" de Paris (un second tome "Rendez-vous allée des brouillards" décrit la vie de Simone à l'âge de 14 ans.)
Christine Haydar est également une personne attachante et simple qui sait malgré son CV s'adapter à l'austérité d'une campagne perdue au bout du monde...et s'émerveiller d'un feu d'artifice "pétard mouillé" allumé par deux gamins en bordure de Gironde ! (c'est vous dire ...)
Un tableau dont le décor est Paris .... tiens Francisque Poulbot les a bien croqués les gavroches les piafs , les mioches et les baguettes ....
Une Rue de Paris : oh oh la Rue Mouffetard me vient en premier , on allait à la "Mouffe" faire le marché , rue commerçante qui a conservé ce goût de l'enfance quarante ans plus tard a bien droit à un petit tag sur OB !
Un Musée.... je vote pour le Grévin cette toute petite planète de rêve avec son Palais des mirages douce rêveuse jusqu'au cou Tricotine sur un nuage d' illusions d'optique
Un film tourné dans Paris... j'hésite un instant le fabuleux destin d'Amélie Poulain ...c'est beau, c'est poétique, la musique nous chavire encore...Audrey Tautou une bouille de coquine ... oui ce sera celui là , c'est plein de facéties c'est .... tout nous !!
Allez on souffle nos bougies... Paris ? trois fois 24 avec celles du p'tit ....hihi dans nos veines coule la cire...
@Tricôtinôrêves